Mark















SERIE : WRONG EDUCATION
       

            2016

         Tirages Numérotés et signés disponibles à la vente
         Formats: 100x75cm | 65x40cm | 90x60cm
         Dibond brillante, contrecollé sur plaque













Traditions, sexe, règles de bienséance… Le tutu de notre éducation nous dicte qui nous sommes avant même d’être nés. Ses plis si lisses ne peuvent que se froisser au fur et à mesure de notre maturité, entre espoirs, déviances et rebellions. Fausse impression?
Ou mauvaise éducation?

Le tutu symbolise cette insouciance et le poids de l’éducation. Tout ce que l’on peut projeter sur un enfant, mais aussi tout ce qui s’apparente à l’éducation. Les codes, la morale, la religion. Ce temps de l’insouciance est réglé par les devoirs d’une bienséance qui seront  soumises au jugement du futur adolescent. Les enfants grandissent, se plongent dans leurs propres questionnements. Le manichéen laisse place à l’ambivalence. La Wrong Education peut alors poindre. Une éducation si lisse qu'elle ne peut que froisser. La phase d’adolescence. L’enfant est projeté dans un monde d’adulte où rêves et imaginaires
affrontent le réel.















“ Mes photographies mettent en scène
cette phase de doute. Plongé dans des situations obscures, loin de leur sérénité juvénile, les personnages confrontent, conservent ou pleurent leurs rêves d'enfants. Sans jamais les renier. Un passage à l'acte adulte.
Pour mettre en avant cette transition, je concentre l’action sur le personnage, c’est lui qui propose une histoire, un dialogue avec ses propres rêves, ses peurs... 



LaFurie -





































Le décor devient alors prétexte. L’absurde fait sens sur une toile de fond cinématographique. La composition  des photographies se révèle au travers d’une lumière éblouissante, aveuglante, presque criante. Dans un souci d’esthétisme et par un rappel de couleurs, de la forme de la ligne, un dialogue entre les personnages et le décor se construit par écho.”

Plongés dans un clair/obscur Caravagesque, ils révèlent autant qu'ils dissimulent leur noirceur. La religieuse, le peintre, le clown ou la danseuse ont été frappés par le mal, le vice, l’excès. Pourtant, les stigmates de leur image infantile demeurent. Même dévoilé, le tutu incarne cette résilience. Chaque lieu étudié, scénarisé dévoile l’ambivalence des personnages entre les murs de leur propre existence. La lumière devient glaçante, le décor angoissant et s’élève autour des personnages une forme d' emprisonnement, une échappatoire aux scènes et à des actes dont ils paraissent détachés. Ni remords, ni prise de conscience. Le spectateur, lui, est poussé à tenir ce rôle. Son œil devient le moralisateur de la scène qui se déroule. Il parcourt le théâtre d'un crime. Les compositions restent toujours ouvertes, de manière à ce que spectateur puisse également être le photographe.
Hyper saturées, les couleurs frappent de dérision, d'un aspect quasi burlesque, les situations. Une image hyperpolissée permet alors de prendre de la distance par rapport à la scène visionnée. Ce n'est pas une peinture sociale, mais un jeu aléatoire. Une espièglerie féroce autour de nos représentations, de ce que l'on voit, que l'on croit voir et savoir.


écrit par Marie-Fleur Monnier